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Floraisons du mois de mai dans la vallée
reportage photo du week-end Plantes Comestibles




















Merci à Jean-Marc et Christèle d’avoir capté quelques moments du week-end du 22-23 avril 2016 : paysages printaniers, recettes gourmandes et balades rafraichissantes ont marqué ce stage très convivial.
Légumes sauvages à cuire

































Salades sauvages pour les mescluns












des arbres et des fleurs – animation 1932
Le Temple
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
Ch. Baudelaire,
Les Fleurs du mal
IVCorrespondances
Fleurs printanières – avril 2016
Premières fleurs du printemps – mars 2016
En roulant sur la départementale, n’avez-vous pas croisé des grands frênes et des hêtres qui surplombent la route de leurs longues branches comme s’ils voulaient l’enjamber? Imaginez le peuple de la forêt prêt à reprendre possession de la surface goudronnée car c’est le rôle de la nature d’ensemencer sans cesse la grande matrice de la Terre, malgré les obstacles dressés par les hommes.
La reconquête
Leurs branches se tendent l’une vers l’autre
comme des mains prêtes à se joindre.
Quatre mètres à franchir dans le vide…
La voûte prend forme au dessus de la bande
stérile, laminée par les bourreaux mécaniques.
Des hommes sur le sol, l’empreinte unique.
Tonnelle palpitante de feuilles tendres,
infini multiple de cœurs verts
qui pulsent l’oxygène dans le ciel.
Gaz précieux, voile d’or posé sur la Vie.
Dans le creuset des franges rebelles,
elle croît au ralenti, terrée
silencieuse, immobile, repue d’énergie,
tapie dans les humides fourrés
sous la protection du berceau de verdure
Elle renaîtra, cyclique, éternelle.
Ronger le goudron en bordure…
De la route, extirper la terre…
Crever la croûte inerte qui étouffe la Mère…
Tous à la besogne : fleurs, oiseaux, insectes
avec pour destinée, la reconquête !
Brigade ailée, bombardiers gavés de semences
attentives à germer dans le nid
fraîchement composté par les grignoteurs
à la terne livrée, en plongée dans l’humus.
Fermentation à la subtile odeur,
à l’abri du soleil, confinée dans la nuit
du caveau inépuisable de la fécondité.
Sous le manteau des arbres forestiers
postés en lisière, séparés par la route.
Aryane
Cantal – le 6 novembre 2013